L’art de décevoir

Effectivement, le gouvernement conservateur n’a pas fini de nous étonner! C’est en 2007 que les convictions politiques du gouvernement fédéral face aux arts et à la culture nous ont été brutalement dévoilées. Voilà une dépense qui n’a pas de prix… Une coupure qui coûtera cher chez les Canadiens.

C’est qu’en effet, les arts et la culture nous unissent tous. Ce sont ces liens qui créent la solidarité entre nos générations ainsi que l’éveil de l’esprit critique en chacun de nous. Il est important d’investir dans ce secteur qui a un effet positif sur l’environnement urbain tout en sensibilisant l’accès à l’imaginaire et à la pensée. Inciter les gens à avoir une ouverture d’esprit, ainsi pourront-ils distinguer une œuvre d’un produit?

Tout un défi pour le Ministre des finances qui est confronté à manœuvrer les priorités gouvernementales et l’avenir du peuple. Le gouvernement Harper fait preuve de mépris envers la communauté artistique, car l’annulation de deux programmes au départ est devenue un mouvement largement plus négatif dépassant plus de 60 millions de dollars. Sans compter que ce même gouvernement a refusé de venir en aide à des organismes culturels et d’avancer des fonds sur ses crédits parlementaires. « Au lieu de favoriser la diversité, le divertissement et l’expression, il est clair que le Premier Ministre veut continuer à faire du tort à l’identité culturelle canadienne. Une démocratie dynamique se doit de célébrer la libre expression et de soutenir les arts; notre démocratie se porte très mal », à déclaré Elizabeth May, la chef du Parti Vert, suite aux compressions budgétaires dans les programmes artistiques et culturels.

Par conséquent, ce désengagement envers les arts et la culture fait beaucoup de dégâts… Des dizaines de millier d’emplois sont concernés et le renouvellement des talents est en danger. Les petits organismes qui subventionnent les artistes, ainsi que les artistes peu connus en souffrent le plus. Néanmoins, même les plus grandes compagnies y sont touchées, tout comme L’Office National du film, qui a subit une réduction de 3,1 % (67 millions à 65 millions de dollars). Pour sa part, CBC se voit obligé de diffuser des émissions américaines aux heures de grande écoute (Martha Stewart, Roue de Fortune, Jeopardy, Les Simpsons…). De plus, Radio-Canada dispose de 400 millions de dollars de moins dans son budget qu’en 1990. Ces termes ont donné vie à plusieurs manifestations.

Bref, la communauté artistique fait de son mieux pour joindre les deux bouts. Peut-on en dire autant du gouvernement? Ces coupures idéologiques sont en train de nous coûter notre culture et notre future. Dommage pour ceux qui veulent se faire connaitre en dehors du Canada… Ils devront s’en tenir à leur compte « Facebook »!