mercredi 1 juin 2011

Notre démocratie existe-t-elle encore?

Est-ce que le système électoral du Canada fait l’exercice d’une réelle démocratie? C’est une question souvent posée au cours des cinq dernières années. Il n’y a pas longtemps, la démocratie du Canada était respectée sur la scène politique internationale. Aujourd’hui, elle n’est même plus respectée par ses citoyens. Voici trois réformes démocratiques qui apporteront le Canada vers une réelle démocratie.
Il est déplorable de constater que le mode de scrutin uninominal du Canada, où l’on vote pour des candidats de partis politiques et ceux avec le plus grand nombre de votes remportent unanimement dans leur circonscription, ne fonctionne pas de manière démocratique. Le Canada doit adopter le mode de scrutin proportionnel, celui-ci est juste et représente une manière réellement démocratique d’élire un parti politique au pouvoir. Dans le mode de scrutin proportionnel, les citoyens votent pour le parti et choisissent quelques candidats parmi d’autres pour les représenter à la Chambre des communes. Le parti gagnant ne représente pas unanimement les circonscriptions. Son nombre de sièges au Parlement est déterminé par le pourcentage de votes qu’il a obtenu. Par exemple, si un parti a reçu 35% du vote populaire au Canada, alors il obtient 35% des sièges à la Chambre des communes. Si on arrondit les pourcentages des dernières élections fédérales en 2011, on constate que le parti conservateur a remporté 40% du vote populaire, soit 167 sièges à Ottawa. Cela donne aux Conservateurs 54% des sièges à la Chambre des communes même s’ils ont seulement eu 40% des votes. Les 167 sièges du parti conservateur ne reflètent pas le 40% des votes qu’il a reçu. Le nombre de sièges d’un parti à Ottawa devrait être proportionnel au pourcentage du vote populaire de celui-ci pour bien représenter les votes des citoyens canadiens. Voilà pourquoi le mode de scrutin proportionnel est plus démocratique.
Il faut tenir compte du fait qu’en imposant une date fixe pour les élections à tous les quatre ans, on corrige d’énormes problèmes reliés à celles-ci. Les élections deviendront plus justes pour tous les partis si on fixe une date précise. Cela prévient le parti au pouvoir d’être capable d’appeler une élection à une date qui lui convient pour avoir de meilleures chances de gagner. Cela n’est pas démocratique et est injuste pour les partis de l’opposition et leurs partisans qui ne seront pas prêts pour l’élection appelée. Avec une date précise à tous les quatre ans, la population et les partis politiques savent à quoi s’attendre et peuvent se préparer en conséquence. La date fixe est un changement facile à faire sans controverse. Il doit être fait!
Il est évident que le Sénat dans sa forme actuelle est inutile. Les sénateurs sont nommés par le Premier ministre et c’est ce dernier qui est le problème majeur. Monsieur Stephen Harper nomme ses compagnons du parti conservateur pour s’assurer que les lois acceptées par le Sénat seront celles acceptées par le parti conservateur. Cela rend le Sénat complètement illégitime car les lois qui se rendent au Sénat qui proviennent des partis de l’opposition seront immédiatement rejetées. Les sénateurs devraient être élus et non nommés. Les citoyens canadiens payent énormément de taxes pour supporter le Sénat mais celui-ci ne fait que supporter un seul parti, celui élu part 40% du vote populaire. C’est maintenant le temps d’apporter des changements au Sénat. Les contribuables canadiens attendent impatiemment.
Pour conclure, ces trois réformes feraient du Canada un pays réellement démocratique. Les citoyens canadiens doivent exiger de leur nouveau gouvernement les réformes essentielles pour obtenir à nouveau une démocratique respectée. Monsieur Harper, vous avez finalement la majorité des sièges nécessaires au Parlement pour faire des changements voulus depuis longtemps, il est temps de passer à l’action.

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